Polas

(Work in progress)

Après 15 années de photographie numérique, l'envie de prendre le temps ... Revenir à une photographie de la découverte, de l'incertitude aussi. Une photographie où les accidents conduisent à de nouveaux territoires.

La commercialisation du premier appareil à développement instantané (Polaroid 95) par l'Américain Edwin H. Land (1909-1991), en 1948, marque une avancée significative dans les techniques modernes d'émulsionnage.

Ce procédé, initialement monochrome, fut adapté à la couleur en 1963 après l'invention du film Polacolor.

Il connaît ensuite de profonds remaniements pour donner naissance au système SX-70 (1972) qui inaugure une nouvelle ligne d'appareils, plus légers et dont les surfaces sensibles rendent possible le développement instantané, et en plein jour, au sein d'une enveloppe scellée qui conserve dès lors tous les produits résiduels issus du traitement.

Très populaire chez les amateurs, l'image instantanée de Polaroid trouve aussi sa place dans le domaine médical, où elle est largement utilisée. Elle sera aussi utilisée par les photographes professionnels, qui adaptent des dos recevant les films Polaroid FP sur leur boîtier (24 × 36 ou moyen format) pour tester l'éclairage et le cadrage de leurs photos argentiques. Les films instantanés existaient aussi en plan films de format 4 × 5" (10 × 12,5 cm) et 8 × 10" (20 × 25 cm), utilisables dans des chambres photographiques grâce à des dos/châssis dédiés.

D'autres marques produiront des appareils et des films instantanés. Parmi elles, le fabricant japonais Fujifilm produira des appareils (Instax et Fotorama) mais surtout des films compatibles avec le matériel utilisant le format film-pack de Polaroid1. Dans les années 1980, la firme Kodak produira brièvement sa propre ligne d'appareils instantanés (EK4 et 6) et ses films dans un format dédié, avant de perdre une bataille de brevets contre Polaroid en 1986.